Kasaï-Oriental, le 29 février 2018 (www.apsmerdc.org) : Améliorer les soins cliniques apportés aux survivants d’agressions sexuelles en encourageant un accompagnement médical compatissant, compétant et confidentiel dans les populations des zones de santé, tel est l’objectif général de la formation sur la prise en charge médicale des cas de violences sexuelles. Cette formation a eu lieu à l’instar de trois zones de santé de la Province du Kasaï-Oriental au cours de l’année 2017, rapporte un rapport narratif datant du 24 décembre.

Cette formation a été appuyée par l’UNFPA (Fonds des Nations unies pour la Population) à travers la Caritas Congo Asbl et l’Ong Action pour la Promotion de la Santé de la Mère et de l’Enfant, ASPME en sigle. Les participants à ladite formation ont été les médecins et infirmiers des zones de santé de Cilundu, Kabeya Kamuanga et Miabi, à raison de cinq prestataires par zone. Ces zones sont situées dans la partie sud de la Province du Kasaï-Oriental.

Dans le rapport cité ci-haut, il relève que les méthodes utilisées par les formateurs ont été notamment les exposés illustrés interactifs, le jeu de rôle, les discussions de groupe, la démonstration, les études des cas et le brainstorming. Du même rapport, on  note que les évaluations ont eu lieu en deux étapes. Il s’agit de l’évaluation des connaissances et de celle de la formation par les participants. Dans l’évaluation des connaissances des participants, il y a eu un questionnaire préalable. Ce questionnaire a donné les résultats suivants : plus faible performance 25 %,  moyenne côte 47 % et meilleure performance 70%. Au questionnaire post-formation, la côte inferieure était de 35%, la  moyenne côte  était de 64 % et la meilleure performance comprenait 85 %. Dans l’évaluation de la formation par les participants, ces derniers ont été satisfaits de la formation. Cette satisfaction s’explique par la facilitation et la logistique avec lesquelles la formation a eu lieu tel que témoignent les résultats à la fin de cette évaluation. Par ailleurs, les participants ont désiré que la formation soit assurée durant un temps propice afin de permettre la pratique avec la récolte des preuves médico-légales.

Avant la fin de ces assises, les participants ont abordé la question des prochaines étapes après la formation. De leur discussion, on note la restitution de la formation à l’équipe des centres de santé et/ou des hôpitaux, la mise en œuvre des connaissances et compétences acquises, la formation des autres prestataires et relais communautaires, la supervision et le suivi post-formation.

Les violences sexuelles d’une manière générale et spécifiquement les violences sexuelles faites aux hommes, aux femmes et aux enfants  sont un problème universel. Il nécessite des réponses tant à l’échelle mondiale, nationale que communautaire.

Nestor Max LUTUMBA