Kinshasa, le 20 mars 2024 (www.apsmerdc.org) : L’APSME a participé à l’atelier de révision de la feuille de route de l’appel à l’action pour la protection contre les Violences Basées sur le Genre (VBG) et la promotion des droits humains en situation humanitaire en République Démocratique du Congo. Cet atelier a eu lieu du 13 au 15 mars 2024 à l’Hôtel Sultani à Kinshasa.
Mettre à jour la feuille de route nationale de l’appel à l’action contre les VBG pour promouvoir les droits humains, tel a été l’objectif global de cette rencontre qui a réuni plusieurs acteurs du Sous Cluster VBG. Il s’agit des ONG nationales en particulier les ONG féminines et associations à leadership féminin, des organisations nationales, des experts du Ministère du Genre, Famille et Enfant, des Agences de Nations Unies (Unicef, ONU FEMMES, UNHCR, OCHA…), du BCNUDH/MONUSCO et des principaux bailleurs du Sous Cluster VBG en RDC.
L’atelier a visé à analyser le contexte national, régional et mondial sur les questions des droits humains et VBG. Il a aussi analysé les priorités définies au niveau mondial et national de l’appel à l’action pour la protection contre les VBG. L’évaluation des réalisations de la feuille de route nationale élaborée pour la période 2018 à 2020 ainsi que la revisitassions de la feuille de route nationale en y intégrant les priorités définies dans l’appel à l’action pour les droits humains ont aussi fait l’objet de cet atelier qui s’est déroulé en deux étapes. La première étape a été consacrée à l’aspect technique consacré à la révision de la feuille de route. La deuxième étape a été axée sur l’engagement des différents acteurs ou parties prenantes. La troisième étape a été la présentation et la validation de la feuille de route reproduite par le Coordonnateur Humanitaire et l’Ambassadeur de l’Allemagne en RDC qui en est le principal donateur.
La République démocratique du Congo (RDC) est confrontée à une crise humanitaire multidimensionnelle prolongée marquée par des conflits armés, des catastrophes naturelles, des déplacements massifs de population couplée à des faiblesses institutionnelles et structurelles. Dans ce contexte, la violence basée sur le genre est devenue endémique touchant des milliers de femmes et des filles à travers le pays. Les violences sexuelles, physiques, psychologiques et économiques sont omniprésentes causant des traumatismes profonds et laissant des séquelles durables. Au niveau national, le Displacement Tracking Matrix a identifié 6 947 295 personnes déplacées internes (PDI), principalement concentrées dans les quatre provinces orientales du Nord-Kivu (2 300 163 personnes), de l’Ituri (1 630 535), du Sud-Kivu (1 356 376) et du Tanganyika (350 462), ainsi que dans la province/ville de Kinshasa à l’ouest du pays (392 281).
Nestor Max LUTUMBA