Kamina, le 31 juillet 2020 (www.apsmerdc.org) : Obed BYAMUNGU, jeune acteur humanitaire très intéressé par les questions liées aux violences sexuelles et basées sur le genre, aux droits des femmes, à la réinsertion socioéconomique et scolaire des survivants des violences sexuelles, la vingtaine révolue, a accordé une interview à la Cellule de Communication de l’APSME (Action pour la Promotion de la Santé de la Mère et de l’Enfant) ONG ce vendredi 31 Juillet 2020 en marge de la Journée Internationale de la Femme Africaine, JIFA en sigle. « Je lance un appel à tous les humanitaires, au gouvernement congolais, aux partenaires nationaux et internationaux, aux agences des Nation Unies et à la communauté internationale de s’impliquer dans la lutte contre les violences que les femmes subissent », dit-il. Et d’ajouter « pour assurer l’autonomisation socio-économique des femmes, elles doivent premièrement être informées de leurs droits, les accompagner par des plaidoyers afin qu’elles jouissent de leurs droits dans la communauté». Ci-dessous l’intégralité de l’interview.
Question (Q) 1 : En célébrant la journée internationale de la femme africaine ce 31 juillet 2020, quel est l’état de lieu que vous faites sur le respect des droits de la femme en RDC ?
Réponse (R) : A l’ occasion de la journée internationale de la femme africaine célébrée chaque 31 juillet, étant acteur humanitaire, je suis loin de cacher mon opinion en rapport avec l’état de lieu sur le respect de droit de la femme en République Démocratique du Congo. Certes, les acteurs humanitaires et activistes des droits de la femme unissent leurs forces afin d’éradiquer les violences de tout genre que les femmes subissent, mais il sied de signaler que les femmes restent victimes des atrocités commises par les mouvements rebelles et/ou groupes armés ainsi que d’autres personnes de mauvaises foi. La question des stéréotypes communautaires ainsi des us et coutumes est encore à l’ordre du jour.
Q) 2 : Que diriez-vous aux partenaires qui appuient les projets et programmes allant dans le sens de respect des droits de la femme ?
R) J’encourage et remercie au moment tous les partenaires qui financent les projets et programmes de lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le Genre. Je suis parfaitement convaincu que la situation axée sur les droits de la femme trouvera un jour une solution grâce aux différents appuis financiers des partenaires nationaux qu’internationaux. L’engagement des acteurs humanitaires y est aussi pour beaucoup.
Q) 3 : Comment, selon vous, les femmes peuvent-elles se prendre en charge et être à la hauteur de ce qu’on attend d’elles ?
R) Pour assurer l’autonomisation des femmes, elles doivent premièrement être informées de leurs droits, les accompagner par des plaidoyers afin qu’elles jouissent de leurs droits dans la communauté. C’est un processus qui demande le concours de tout un chacun et qui demande l’appui financier dans le cadre de réinsertion socio-économique des survivants des violences sexuelles et basées sur le genre.
Q) 4 : Avez-vous autre chose à ajouter ?
R) Je lance un appel à tous les humanitaires, au gouvernement congolais, aux partenaires nationaux et internationaux, aux agences des Nation Unies, à la communauté internationale de s’impliquer dans la lutte contre les violences que les femmes subissent. Ma lutte quotidienne en tant que jeune activiste des droits de la femme se repose sur l’égalité des chances entre les hommes et femmes, l’éradication des violences sexuelles et celles basées sur le genre, l’accès des femmes aux organes de prise de décision afin de construire un monde meilleur pour une génération présente et celle avenir.
Propos recueillis par Nestor Max LUTUMBA.